ChatGPT rend idiot (enfin presque)
Bonjour à toutes et à tous,
Pour ce dernier numéro de la saison, PICKS se pose les bonnes questions : ChatGPT nous a-t-il brûlé le cerveau ? L’IA est-elle une source d’info comme une autre ? L’humour corporate va-t-il sauver LinkedIn ?
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ChatGPT rend idiot (enfin presque)
Rarement une étude de neurosciences aura autant fait parler d’elle. Les chercheurs du MIT Media Lab s’attendaient-ils à avoir autant de titres chocs dans la presse ? “Utiliser ChatGPT rend idiot”, “ChatGPT vous rend bête”, “ChatGPT est-il en train de casser le cerveau humain ?”. Si cette étude a eu un tel succès, c’est qu’elle prouve ce que l’on ressent tous à l’usage de l’IA générative : en lui déléguant une part substantielle de notre travail, on y perd en capacités cognitives. En d’autres termes, le gain à court terme procuré par l’aide de l’IA finit par se retourner contre nous à long terme, entraînant une perte progressive de compétences essentielles : planification, mémorisation, raisonnement.
Faut-il brûler les IA ?
L’usage de ChatGPT aurait des conséquences sur le processus d’encodage profond de la mémoire : parmi les participants à cette étude, 83 % des utilisateurs des LLM n’étaient pas en mesure de se souvenir des textes qu’ils avaient rédigés juste auparavant. Un chiffre qui tombe à 9 % dans le groupe des utilisateurs de Google. Faut-il pour autant brûler les IA ? Certainement pas : cette étude doit surtout nous servir à mieux appréhender les LLM : ”Il faut éviter d’utiliser ChatGPT comme on appuie sur un bouton. Ne délègue pas tout. Interagis. L’esprit critique est LA compétence à développer à l’heure de l’IA”, écrivent les spécialistes de Génération IA. “Les LLM ne vous ruinent pas le cerveau. La paresse et le manque d'apprentissage, si”, renchérit le chercheur Ethan Mollick.
La confiance dans les médias s’érode, l’IA pointe le bout de son nez
Il est attendu chaque année comme le messie. Le Digital News Report de Reuters est le meilleur radar de l’évolution de notre rapport à l’information. La cuvée 2025 montre que la fracture informationnelle n’a jamais été aussi béante. Seuls 38% des Français font confiance aux infos qu’ils consomment. Signe de cette fatigue informationnelle : 43% désactivent les notifications push qu’ils jugent anxiogènes ou intrusives. Quelques institutions échappent encore à ce marasme collectif : la PQR (61% de confiance), France Télévisions (58%) et Franceinfo (55%) apparaissent comme les derniers bastions d’une information jugée fiable par ses utilisateurs.
Mon journal ? ChatGPT
La consommation d’information apparaît toujours plus éclatée, ultra-personnalisée et filtrée par algorithme. Les réseaux sociaux sont désormais la première porte d’entrée vers l’actualité pour 37 % des internautes — avec un trio en tête : Facebook (33 %), YouTube (24 %) et Instagram (21 %). Ce paysage morcelé voit émerger de nouveaux acteurs de l’information : YouTubeurs, Tiktokeurs et… intelligences artificielles. Près d’un quart des jeunes suivent Hugo Décrypte chaque semaine, et 15 % des moins de 25 ans disent désormais utiliser une IA comme ChatGPT pour s’informer. Au milieu de cet écosystème si complexe, un chiffre inquiète : dans cette étude, les Français apparaissent avec le plus faible niveau de formation à l’éducation aux médias (11 %).
Humour corporate : les entreprises desserrent la cravate !
PowerPoints absurdes, injonctions creuses au leadership “inspirant”, storytelling RH à bout de souffle… Une nouvelle vague de créateurs s’amuse à détourner les codes de l’entreprise sur LinkedIn, TikTok ou Instagram. C’est l’âge de l’humour corporate, remarque Jules Stimpfling, co-fondateur du Crayon. Un genre à part entière qui ne cherche ni à dénoncer frontalement ni à faire dans le feel good, mais à documenter les impasses de nos organisations avec une précision chirurgicale. Galansire, Zarch Finance, Adeline Perez, Le Télétravailleur… tous parlent depuis l’intérieur. Leurs vidéos, leurs posts et leurs mèmes rencontrent un succès massif, parce qu’ils cristallisent un sentiment diffus : celui d’un décalage entre le discours officiel et l’expérience vécue. Ils construisent, à leur manière, une archive vivante des rituels absurdes du travail contemporain.
Les marques s’y mettent aussi
Alors que les entreprises redoublent d’efforts pour attirer et fidéliser les talents, l’humour corporate s’impose comme une forme d’influence inattendue. Ce que ces formats racontent ? L’usure post-pandémie, la perte de sens, la fatigue managériale, le règne du reporting sans interaction. Un regard suffisamment affûté pour intéresser agences, ministères et marques. On a déjà vu des collab se mettre en place : Galansire avec Payfit, ou Adeline Perez avec la Sécurité sociale. Mais attention, s’emparer de cet humour corporate suppose un vrai déplacement pour une organisation : pas une touche d’humour plaquée sur une communication classique, mais une posture réflexive, capable de rire de soi sans cynisme.
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Pour marquer cette étape, nous avons pris le temps du recul, et celui de l’élan. Nous avons affirmé avec force la vision qui nous anime : faire de la citoyenneté le cœur de notre manière de communiquer.
Avec un codir élargi et l’engagement collectif de toute l’agence, nous avons franchi un cap. Nous avons consolidé notre positionnement d’agence de communication citoyenne, consolidé nos offres, fait évoluer notre organisation… et repensé notre site web (éco-conçu 🌱bien entendu).